
Dans une récente vidéo, Tim Cain, co-créateur de plusieurs RPG emblématiques, a répondu à une question pertinente posée par un internaute : les RPG AAA pourraient-ils revenir à une formule où la violence n’est pas la réponse par défaut ? La réponse de Cain met en lumière les dynamiques du marché vidéoludique et les choix des studios influencés par les attentes des consommateurs.
Selon Tim Cain, les jeux qui se vendent le plus orientent inévitablement les tendances futures :
« Les entreprises créent des jeux que les gens achèteront. Cela signifie que les jeux qui se vendent le plus détermineront les jeux futurs. »
Les RPG axés sur l’action, souvent plus faciles à promouvoir grâce à des visuels dynamiques et des scènes spectaculaires, attirent un public plus large. Des bandes-annonces montrant des combats intenses, des sauts, ou des courses sont plus accrocheuses qu’une vidéo vantant des dialogues ou une narration subtile, difficiles à illustrer en 30 secondes.
Cain illustre ces difficultés en évoquant le cas de The Outer Worlds, où Obsidian a peiné à communiquer sur les éléments non violents, comme l’histoire et les interactions narratives, malgré leur importance dans le jeu.
Tim Cain ne croit pas que les jeux dépourvus de combats se vendent mal, mais constate qu’ils sont surpassés par les titres centrés sur l’action. Cependant, il appelle les joueurs à "voter avec leur portefeuille" pour encourager le développement de RPG AAA qui explorent des approches alternatives.
Conclusion :
Le discours de Tim Cain met en évidence un paradoxe : bien que certains joueurs expriment leur désir de RPG moins violents, les ventes montrent une préférence pour les titres spectaculaires et orientés action. Si l’industrie est motivée par le profit, elle reste réceptive aux signaux envoyés par le public. Pour voir émerger davantage de jeux AAA mettant l’accent sur l’histoire et les dialogues plutôt que sur les combats frénétiques, les joueurs doivent soutenir activement ces projets en les achetant. En somme, l’évolution des RPG dépend autant des créateurs que des choix du public.
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