
Après des années d’enquête par People Make Games (relayé par Eurogamer), les pratiques abusives de Brandoville, un studio de développement vidéoludique, sont enfin révélées. Ces révélations, rendues possibles par la fermeture du studio en août 2024, mettent en lumière un environnement de travail toxique dirigé par Kwan Cherry Lai et son mari, le PDG Ken Lai.
Christa Sydney, ancienne employée de Brandoville (2019-2024), a partagé des détails glaçants sur ses années au sein de l’entreprise. Elle évoque une culture d’humiliation, de harcèlement et de contrôle extrême, notamment :
- Des plannings conçus pour semer la discorde entre collègues.
- Des violences psychologiques et physiques, ainsi qu’un contrôle intrusif sur les communications privées via WhatsApp.
- L’imposition de pratiques religieuses chrétiennes dans un cadre professionnel.
- Des horaires intenables lors de voyages d’affaires, avec parfois quelques minutes de sommeil par jour.
D'autres témoignages renforcent ces accusations. Caesarion Balthazar a dénoncé des prélèvements injustifiés sur son salaire, tandis que Syifana Afiati a décrit une tragédie personnelle : enceinte pendant son emploi, elle n’a reçu aucun soutien malgré la naissance prématurée et la perte de son enfant après quatre mois en soins intensifs.
Malgré ces abus, les responsables de Brandoville ont tenté de fonder un nouveau studio, LaiLai Studio, après la fermeture de leur précédent projet. Cependant, Christa Sydney a transmis des preuves à la police, déclenchant des enquêtes.
Ubisoft, qui avait sous-traité des travaux sur Assassin’s Creed Shadows à Brandoville, s’est déclaré profondément choqué :
« Nous condamnons fermement toute forme d’abus et nos pensées vont aux employés concernés. »
Microsoft, également client pour Age of Empires 4, n’a pas encore réagi publiquement.
Conclusion
La fermeture de Brandoville marque la fin d’un chapitre sombre pour ses employés, mais laisse en suspens la question de la justice pour les victimes. Les révélations rappellent l’importance de la lutte contre les abus dans l’industrie du jeu vidéo, où les pressions professionnelles ne doivent jamais justifier de tels comportements. En attendant des poursuites éventuelles, ces événements soulignent la nécessité d’un contrôle accru sur les conditions de travail des studios partenaires.
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