
Shawn Layden, ancien dirigeant de PlayStation, s’est récemment exprimé sur la stratégie multiplateforme de Microsoft. Il estime que cette approche pourrait fonctionner comme celle de Sega après l’échec de la Dreamcast, mais qu’elle rendra plus difficile la création d’un sentiment de la peur de rater quelque chose pour les consoles Xbox.
Layden rappelle que l’un des leviers marketing d’une console est d’attirer les joueurs en leur faisant sentir qu’ils manquent quelque chose s’ils ne sont pas sur la plateforme. Cependant, en rendant des titres majeurs comme Forza Horizon 5 et Indiana Jones et le Cercle ancien accessibles sur PlayStation 5, Microsoft change son positionnement. Le patron de Xbox, Phil Spencer, a d’ailleurs indiqué qu’il n’y avait « pas de lignes rouges » quant aux futurs portages sur d’autres supports.
L’analogie avec Sega est frappante : après l’abandon de la Dreamcast en 2001, Sega s’est transformée en éditeur tiers, publiant ses jeux sur différentes plateformes avec des succès variables. Toutefois, grâce à Atlus et à des franchises comme Like A Dragon et Sonic the Hedgehog, Sega a su rebondir et retrouver une certaine notoriété.
Un autre ancien cadre de Sony compare aujourd’hui les trois grandes marques de jeux vidéo à des géants du divertissement : PlayStation serait HBO, Microsoft jouerait le rôle de Netflix et Nintendo incarnerait Disney. Selon lui, Xbox est désormais une entreprise de divertissement plus qu’un simple fabricant de consoles.
Conclusion :
Microsoft semble opérer un tournant stratégique en adoptant une vision multiplateforme. Si cette approche peut permettre d’amortir les coûts croissants du développement de jeux, elle remet en question l’intérêt exclusif des consoles Xbox. En s’inspirant du modèle de Sega, Microsoft cherche à maximiser son audience et son impact global, au risque de diluer l’attractivité de son propre écosystème. Reste à voir si cette transition portera ses fruits à long terme.
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