
Un récent article de BFM Tech&Co met en lumière des témoignages anonymes d’employés travaillant dans les studios de Microids, notamment en France, à Paris et à Lyon. Ces témoignages révèlent des pratiques préoccupantes au sein de l’éditeur, notamment une tendance à ne pas repousser la sortie de jeux, même lorsqu’ils nécessiteraient plus de temps de développement. L’objectif principal serait d’atteindre des fenêtres de sortie stratégiques, comme les fêtes de fin d’année, au détriment de la qualité des titres publiés.
Un employé explique ainsi que, contrairement aux studios disposant de budgets plus conséquents, Microids ne peut pas se permettre de rater ces opportunités commerciales, obligeant parfois à lancer des jeux inachevés. Cette stratégie s’est illustrée récemment avec Flashback 2, qui a souffert de nombreuses critiques en raison de problèmes techniques et d’un manque de finition.
Outre ces contraintes de calendrier, l’article évoque également un environnement de travail difficile, marqué par du crunch intensif pour respecter les délais imposés, ainsi que des restrictions budgétaires qui ne tiennent pas compte des besoins en cours de production. Cette situation entraîne des licenciements et des postes non remplacés, forçant les employés restants à cumuler plusieurs responsabilités. Malgré ces difficultés, plusieurs salariés affirment rester attachés à l’entreprise, bien que le rythme de travail devienne de plus en plus insoutenable.
Enfin, BFM Tech&Co mentionne qu’un nouveau directeur général devrait être annoncé prochainement. Cependant, en interne, cette nomination ne semble pas susciter un grand espoir quant à une amélioration des conditions de travail ou de la stratégie de l’entreprise.
Conclusion :
Les révélations sur Microids mettent en évidence les sacrifices imposés aux équipes pour répondre aux impératifs économiques et commerciaux. Entre pressions sur les délais, conditions de travail éprouvantes et manque de ressources, l’éditeur se retrouve dans une dynamique difficile qui pourrait affecter à long terme la qualité de ses productions et la motivation de ses employés. Reste à voir si l’arrivée d’un nouveau dirigeant apportera des changements significatifs ou si ces pratiques persisteront au détriment des équipes et des jeux eux-mêmes.
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