La fin d’un rêve indépendant : Tequila Works vend ses jeux aux enchères, Rime en tête de gondole

Publié le 14 avril 2025 à 15:57

Le paysage du jeu vidéo indépendant européen perd l’un de ses acteurs emblématiques. Le studio espagnol Tequila Works, connu pour ses titres poétiques et marquants comme Rime, Gylt ou encore Deadlight, a officiellement déposé le bilan en novembre dernier, et entame désormais une nouvelle étape : la vente aux enchères de ses propriétés intellectuelles.

Comme l’a signalé VGC, Tequila Works a ouvert une page sur la plateforme espagnole Escrapalia, spécialisée dans les ventes aux enchères, où elle met en vente ses actifs incorporels. Cela inclut :

  • Les droits d’exploitation de ses jeux déjà sortis (Rime, Gylt, Deadlight)

  • Les marques déposées associées à ces titres

  • Des projets non encore publiés comme The Ancient Mariner, Dungeon Tour, et Brawler Crawler

  • L’image de marque du studio, son site internet et ses réseaux sociaux

Ce grand déstockage marque la fin d’un chapitre pour le studio qui avait su se forger une réputation grâce à des expériences narratives uniques et une direction artistique forte.

Le dépôt de bilan de Tequila Works n’est pas une surprise pour ceux qui suivaient l’évolution du studio. Dès octobre 2023, l’entreprise avait licencié une partie de son équipe, signe avant-coureur de difficultés financières importantes. Les conditions de marché devenues de plus en plus dures, notamment pour les studios indépendants, ont eu raison des ambitions du développeur madrilène, malgré une tentative de redressement.

Il y a pourtant eu un espoir. En mars 2022, Tencent, géant chinois du numérique, était devenu actionnaire majoritaire de Tequila Works. L’objectif affiché était clair : injecter des fonds pour développer de nouvelles licences originales. Mais cet investissement n’aura pas suffi à inverser la tendance. Le studio n’a visiblement pas pu générer suffisamment de revenus ou d’opportunités pour se maintenir à flot.

Cette vente aux enchères soulève désormais une autre question : qui reprendra les licences ? Les jeux comme Rime, salués pour leur direction artistique et leur émotion, conservent une valeur de marque non négligeable. De jeunes studios, des éditeurs ou des investisseurs pourraient y voir l’opportunité de relancer des projets ou de capitaliser sur des noms connus du public.


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