
L’Amerzone : Le Testament de l’Explorateur, remake du tout premier jeu d’aventure imaginé par Benoît Sokal, vient enfin de sortir ce 24 avril 2025. Une sortie qui aurait dû être une fête pour les nostalgiques, les fans de Syberia et les amateurs de jeux narratifs bien ficelés. Et pourtant, l’événement se fait discret, presque étouffé dans le tumulte de l’actualité vidéoludique.
Développé par Microids Studio Paris, ce remake a connu plusieurs reports avant de voir le jour. Une attente qui en valait la peine : le jeu est globalement une réussite. Il récolte des critiques élogieuses. Sur Metacritic, la moyenne s’élève à 77/100, une jolie performance, même si peu de tests ont encore été publiés.
Le souci, c’est que L’Amerzone sort au pire moment possible. À ses côtés, des mastodontes débarquent : The Elder Scrolls IV: Oblivion Remastered, très attendu par les fans de RPG, ou encore le prometteur Clair Obscur: Expedition 33, développé lui aussi en France. Et pendant que les amateurs de puzzles s’arrachent encore les cheveux sur le fascinant Blue Prince, L’Amerzone lutte pour capter l’attention.
Comme si cela ne suffisait pas, un nouveau coup dur vient assombrir la sortie : Microids Studio Paris serait sur le point de fermer, selon des révélations du Figaro. La trentaine de salariés du studio pourrait se retrouver sans emploi d’ici l’été, un contexte qui laisse peu de place à la célébration, même après un lancement techniquement réussi.
Il y a donc dans ce retour de L’Amerzone une forme de tragédie douce-amère. Le jeu est bon. Il respecte l’œuvre originale tout en modernisant ses mécaniques et son esthétique. Mais il arrive trop tard, dans un marché saturé, et dans une entreprise à l’avenir incertain. Un hommage réussi à Benoît Sokal… mais dont la magie est ternie par les réalités de l’industrie.
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