Nintendo Switch 2 : ce que révèlent (vraiment) les spécifications techniques de la nouvelle console

Publié le 15 mai 2025 à 13:38

Après des mois de rumeurs, Nintendo lève le voile sur les caractéristiques techniques officielles de la Nintendo Switch 2, prévue pour une sortie imminente. Grâce à l’analyse pointue de Digital Foundry (Eurogamer), on peut enfin comparer cette nouvelle itération avec la Switch première du nom. Une chose est sûre : Nintendo ne se contente pas d’une simple mise à jour, mais propose une refonte ambitieuse, taillée pour les jeux modernes — avec cependant quelques nuances.

La Switch 2 adopte une puce Tegra personnalisée, basée sur l’architecture Ampere de Nvidia. Elle embarque 8 cœurs CPU, dont 6 réservés aux jeux et 2 au système, avec une fréquence de base à 1,1 GHz en mode portable et 998 MHz en mode docké. Une fréquence boostée à 1,7 GHz reste possible dans certains scénarios, bien que son usage reste à confirmer.

Côté graphique, la console intègre 1536 cœurs CUDA, tournant à 561 MHz en portable et 1007 MHz en docké, avec des pointes à 1,4 GHz. Deux technologies très attendues sont officiellement supportées :

  • Le ray tracing, pour des effets de lumière plus réalistes

  • Le DLSS (Deep Learning Super Sampling), dans ses déclinaisons 1x, 2x, 3x et DLAA, permettant un rendu visuel plus net sans sacrifier les performances.

Cependant, aucun jeu n’en tire parti pour le moment, et il faudra attendre les premiers titres pour voir leur implémentation concrète.

Sur le papier, la console atteint 3,072 TFLOPs en mode docké et 1,71 en portable. Des chiffres impressionnants pour une console hybride, mais comme le rappelle Digital Foundry, ces données doivent être manipulées avec précaution. Dans le monde mobile, la bande passante mémoire, la gestion thermique et surtout l’optimisation logicielle ont souvent plus d’impact que les seuls TFLOPs.

La Switch 2 bénéficie de 12 Go de RAM LPDDR5X, dont 9 Go à disposition des développeurs. Une nette progression face aux 4 Go de la Switch originale. Le débit mémoire atteint 102 Go/s en mode docké (contre 68 Go/s en portable), ce qui renforce considérablement les capacités de traitement graphique et la fluidité générale.

L’écran passe à 7,9 pouces, en 1080p, compatible HDR10 et VRR jusqu’à 120 Hz. Attention toutefois : cette haute fréquence reste limitée à l’écran intégré, sans support HDMI, donc invisible sur une TV externe.

Le stockage passe à 256 Go en UFS, extensible via MicroSD Express, un format encore rare mais prometteur. La console embarque également un moteur de décompression FDE dédié, destiné à réduire les temps de chargement et à décharger le CPU, un atout non négligeable dans les jeux de grande envergure.

La Switch 2 inaugure aussi une intégration native du Game Chat, une fonctionnalité réclamée de longue date. Toutefois, elle est gourmande en ressources, au point que Nintendo fournit un outil de test aux studios pour mesurer son impact sur les performances des jeux.

Le SDK (kit de développement) prend aussi en charge les variantes avancées du DLSS, ce qui ouvre la porte à des titres plus ambitieux visuellement, même en mode portable, tout en maintenant une consommation énergétique maîtrisée.

La Nintendo Switch 2 s’annonce comme une évolution majeure de la première génération : plus de puissance, meilleure mémoire, technologies graphiques modernes, écran de qualité et stockage rapide. Cependant, le véritable juge sera l’expérience de jeu, et non les chiffres.

Nintendo semble avoir misé sur un équilibre intelligent entre performances, autonomie et portabilité. Il ne reste plus qu’à découvrir les premiers jeux, dont les démonstrations sont attendues pour le 5 juin.

 


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