
Alors que Death Stranding 2: On the Beach s’apprête à sortir le 26 juin 2025, son créateur légendaire, Hideo Kojima, a pris le temps de faire un détour par la Croisette. Invité au Festival de Cannes pour participer à une table ronde passionnante intitulée « Comment la technologie influence-t-elle la narration ? », l’homme derrière Metal Gear Solid et Death Stranding a partagé sa vision unique du lien entre jeu vidéo et cinéma.
Mais au-delà de l’événement, c’est une interview accordée au Film Français qui fait particulièrement parler les fans. Le concepteur japonais y évoque son avenir créatif… et l’envie persistante de passer derrière la caméra. Plongée dans l’esprit de l’un des auteurs les plus singuliers du monde vidéoludique.
S’il est mondialement reconnu comme un visionnaire du jeu vidéo, Kojima n’a jamais caché son amour inconditionnel pour le cinéma. Depuis des années, ses productions flirtent avec le septième art : montages léchés, dialogues introspectifs, récits à tiroirs, références cinéphiles constantes… Tout chez Kojima respire la pellicule.
Lors de l’interview, il confie :
« J’ai grandi avec le cinéma. Réaliser serait en quelque sorte lui rendre hommage. De plus, je prends de l’âge, et je préférerais le faire en étant encore jeune ! »
Une phrase qui résonne comme un appel du cœur. Mais pour que ce rêve devienne réalité, il faudra encore attendre.
Car avant d’envisager le grand saut dans le cinéma, Kojima a encore beaucoup de pain sur la planche côté jeux vidéo. Outre Death Stranding 2, actuellement terminé ("gold") et prêt pour sa sortie, deux autres projets majeurs sont sur les rails :
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OD, un jeu d’horreur exclusif à Xbox, entouré de mystère.
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Physint, un jeu d’espionnage évoquant directement l’héritage de Metal Gear Solid, à destination de la PlayStation.
Ce dernier est particulièrement ambitieux : Kojima le décrit comme cinématographique, fusionnant narration filmique et gameplay immersif. Cependant, le créateur précise qu’il faudra attendre 2030 voire 2031 pour le voir sortir. Un délai conséquent, mais à la hauteur de ses ambitions.
Autre anecdote révélée dans l’interview : Kojima, toujours en ébullition créative, a déjà laissé à son assistante une clé USB contenant des idées pour plusieurs projets, dont un possible Death Stranding 3. Néanmoins, il confie ne pas vouloir le réaliser lui-même, preuve qu’il songe sérieusement à passer à autre chose après Physint.
Sa présence à Cannes n’est pas anodine. Kojima s’affirme de plus en plus comme un narrateur transmedia, à la croisée des chemins entre art interactif et cinéma d’auteur. Participer à une discussion sur la technologie et la narration aux côtés d’un réalisateur comme Fatih Akin témoigne de sa volonté d’être reconnu comme créateur global, au-delà des frontières du jeu.
Kojima vit dans un espace liminal entre deux mondes : celui du jeu vidéo et celui du cinéma. Il continue de tracer sa route en livrant des œuvres à la frontière des deux disciplines. Et quand Physint sera achevé, peut-être que la dernière frontière tombera : celle qui le sépare du grand écran.
Un rêve de longue date, pour un artiste qui n’a jamais cessé d’expérimenter avec les formes de narration. Hideo Kojima réalisateur ? Ce n’est plus une simple utopie, mais une perspective de plus en plus tangible.
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