
Randy Pitchford, le patron charismatique mais souvent controversé de Gearbox Software, fait de nouveau parler de lui — et pas pour les bonnes raisons. Alors que Borderlands 4 est attendu pour le 12 septembre 2025, ses propos sur le prix du jeu ont jeté de l’huile sur le feu d’un débat déjà brûlant : celui du prix des jeux vidéo à l’ère moderne.
Ces derniers mois, une nouvelle tendance s’est dessinée sur le marché. Des titres ambitieux comme Warhammer 40,000: Space Marine 2, Black Myth: Wukong ou encore Clair Obscur: Expedition 33 ont connu un franc succès tout en étant proposés à des prix plus accessibles que les fameux "AAA" classiques. Ce phénomène souligne un rejet croissant du tarif standard de 80 €, et la controverse s’est encore accentuée depuis que Nintendo a évoqué des jeux à 90 € pour la future Switch 2 — un tarif que Xbox pourrait également adopter.
Un fan inquiet a donc interpellé Randy Pitchford sur X (anciennement Twitter), lui demandant expressément de ne pas proposer Borderlands 4 à 80 dollars (soit environ 90 € en Europe). Dans un message direct et passionné, il a rappelé que de nombreux joueurs refusent de payer ce montant pour un seul jeu, d’autant plus quand on sait que la franchise est souvent accompagnée de contenus additionnels (season passes, cosmétiques, etc.).
La réponse de Randy Pitchford a été aussi sèche qu’inattendue :
« A) Ce n’est pas moi qui décide. B) Si tu es un vrai fan, tu trouveras un moyen de te le procurer. Mon magasin de jeux local vendait Starflight sur Sega Genesis à 80 dollars en 1991, quand je bossais au salaire minimum dans un glacier à Pismo Beach… et j’ai trouvé un moyen d’y arriver. »
Cette déclaration, en apparence anecdotique, a immédiatement provoqué un tollé sur les réseaux sociaux. Des centaines de joueurs ont fustigé l’arrogance perçue dans ses propos, qui leur rappellent une autre déclaration devenue tristement célèbre : celle de Don Mattrick en 2013, suggérant aux joueurs sans connexion Internet d’acheter une Xbox 360 plutôt que la toute nouvelle Xbox One, connectée en permanence.
En pleine crise du coût de la vie, la réplique de Pitchford a été jugée insensible, condescendante, voire méprisante. Parmi les réactions les plus virales, on trouve :
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« C’est sans doute l’une des pires réponses données par un PDG ces dernières années »
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« Tu viens vraiment de dire un truc pareil en 2025 ? Incroyable. »
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« Merci, maintenant je n’achèterai même pas le jeu s’il coûte 70 dollars. »
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« "Vrai fan" ? Je peux attendre les soldes Steam. »
Pour beaucoup, Pitchford semble déconnecté de la réalité économique des joueurs, surtout ceux qui doivent jongler entre passion et budgets serrés. Le public lui reproche de culpabiliser les fans au lieu de faire preuve d’écoute, et certains appellent même au boycott du jeu.
Officiellement, le prix de Borderlands 4 n’a toujours pas été confirmé. Le jeu sortira le 12 septembre 2025 sur Xbox Series X|S, PlayStation 5 et PC, avec une version Nintendo Switch 2 prévue plus tard dans l’année. Mais cette affaire pourrait bien laisser des traces durables, d’autant plus que la communication autour du jeu était jusque-là plutôt discrète.
Pitchford, souvent décrié pour son franc-parler, vient peut-être de faire l’erreur de trop. Car si les fans de Borderlands sont attachés à l’univers déjanté de la saga, leur fidélité ne semble pas extensible à 80 € — encore moins quand elle est remise en question par celui qui est censé les représenter.
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