Borderlands 4 à 90 € ? Randy Pitchford s'explique et tente de calmer la polémique

Publié le 22 mai 2025 à 16:24

La sortie de Borderlands 4 s’annonce comme un événement majeur pour les fans de la franchise, mais un sujet sensible est venu ternir l’excitation : son prix. Alors que le tarif de 90 € commence à s’imposer comme la nouvelle norme pour les jeux AAA, les déclarations de Randy Pitchford, PDG de Gearbox Entertainment, ont déclenché une vive polémique sur la notion de « vrai fan » et l’accessibilité du jeu.

Tout a commencé lorsqu’un utilisateur de X (ex-Twitter) a interpellé Pitchford, lui demandant de ne pas fixer Borderlands 4 à 80 $. Ce dernier a répondu que ce n’était « pas [son] choix », avant d’ajouter une anecdote personnelle :

« Si vous êtes un vrai fan, vous trouverez forcément le moyen de le faire. […] J’ai acheté Starflight à 80 $ en 1991 en travaillant au SMIC dans un glacier, et j’ai trouvé un moyen. »

Des propos qui ont rapidement fait le tour de la toile, certains y voyant une forme de mépris pour les joueurs aux moyens limités. La critique principale : assimiler la capacité d’achat à la légitimité d’un fan.

Face à la controverse, Pitchford a tenté d’éteindre l’incendie en postant une vidéo de Q&A sur Borderlands 4, déclarant :

« Si vous voulez la vérité, la voici. »

Dans cette vidéo, il clarifie ne pas connaître encore le prix final du jeu, expliquant que cela dépendra des éditeurs et que les précommandes à venir fixeront les choses.

Il ajoute que, si les prix sont un sujet délicat, c’est aussi parce que les coûts de développement ont explosé :

« Borderlands 4 a un budget plus de deux fois supérieur à celui de Borderlands 3. »

Pitchford insiste sur une chose : le rapport qualité-prix doit être au cœur de l’expérience, peu importe le prix de vente. Il justifie l’augmentation potentielle par le fait que les joueurs ont permis à Gearbox, via le succès commercial de Borderlands 3, de viser plus haut pour Borderlands 4.

« Si vous avez aimé Borderlands 3, c’est grâce à vous qu’on a pu doubler le budget pour faire un jeu encore plus ambitieux. »

Il précise que l’objectif est de rendre la dépense justifiable : chaque joueur doit ressentir qu’il a fait une bonne affaire, peu importe le montant déboursé. En somme, le jeu doit être à la hauteur de son prix.

Rien n’est décidé : Pitchford évoque les standards actuels imposés par Nintendo, Microsoft, ou d’autres grands acteurs, sans indiquer clairement si Gearbox suivra cette tendance.

Il lance même une plaisanterie mi-figue mi-raisin sur du contenu à vendre séparément :

« Et si c’est moins cher, on vous vendra peut-être la mini-carte plus tard. Vous la voulez à quel prix ? 10 dollars ? Je plaisante. Ou pas ? »

Une touche d’humour qui n’a pas suffi à rassurer tous les joueurs, certains y voyant le spectre du contenu découpé pour être monétisé en DLC.

Ce débat s’inscrit dans un contexte plus large : le passage progressif de nombreux titres AAA à 80 € ou plus. Avec des coûts de production qui explosent et des attentes de plus en plus élevées, studios et éditeurs cherchent un équilibre entre rentabilité et accessibilité.

Borderlands 4, qui s’annonce déjà comme un mastodonte du jeu d’action, devient malgré lui un symbole de cette tension croissante entre passion et modèle économique.

 

Le débat sur le prix des jeux vidéo ne fait que commencer, et Borderlands 4 en devient un cas d’école. Si le jeu est à la hauteur de ses promesses, le public suivra-t-il malgré un tarif premium ? La réponse viendra avec l’ouverture des précommandes.


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