
Le monde du jeu vidéo traverse actuellement une période sombre, et même les studios les plus appréciés de la scène indépendante ne sont pas épargnés. Playtonic, connu pour sa série Yooka-Laylee et son spin-off attendu Yooka-Replaylee, vient de rejoindre la liste déjà longue des développeurs touchés par des licenciements.
C’est par une série de messages sur les réseaux sociaux, notamment LinkedIn, que l’alerte a été donnée. Matt Griffin, concepteur audio chez Playtonic, a publié un message empreint d’émotion, évoquant une « période très difficile » pour le studio. Ce dernier, habituellement salué pour son ambiance de travail saine et bienveillante, fait face à une réduction brutale de ses effectifs.
Griffin souligne que cette vague de départs touche des personnes extrêmement talentueuses, dans un secteur où, malheureusement, ce type de situations devient trop courant. « Les licenciements semblent faire partie intégrante du secteur, où que vous soyez », constate-t-il avec amertume.
Selon les témoignages recoupés, les licenciements ne se limitent pas à un département. La conception, la production, la narration et d'autres pôles créatifs sont tous concernés. Plusieurs anciens employés ont confirmé sur X (anciennement Twitter) ou LinkedIn leur départ de l’entreprise, parfois à contrecœur, toujours avec un profond respect pour leurs collègues et l’environnement de travail qu’ils quittent.
Il semble que ces licenciements étaient anticipés depuis quelques semaines, bien qu’ils n’aient été mis en œuvre que récemment. Une situation malheureusement de plus en plus courante dans l’industrie du jeu vidéo en 2024 et 2025.
Cette restructuration pose inévitablement la question du devenir de Yooka-Replaylee, annoncé comme une refonte ambitieuse du jeu original. Le titre suscitait déjà l’intérêt des fans de la première heure, mais cette instabilité interne pourrait affecter le calendrier de sortie, voire les ambitions du projet.
Playtonic n’a pas encore communiqué officiellement sur l’ampleur des licenciements ni sur leurs conséquences concrètes pour ses productions à venir.
Ce nouveau coup dur rappelle que l'industrie vidéoludique est en crise, même pour les studios qui, comme Playtonic, semblaient stables et prometteurs. Depuis la fin de la pandémie, les restructurations, licenciements et fermetures de studios se multiplient, jetant une ombre inquiétante sur la durabilité du secteur.
Pour Playtonic, il reste l’espoir que cette épreuve n’éteindra pas la flamme créative du studio, mais les conséquences humaines, elles, sont bien réelles. Une chose est sûre : derrière chaque jeu, ce sont des hommes et des femmes passionnés qui font les frais de décisions économiques de plus en plus dures.
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