Sword of the Sea : l’art de surfer l’âme d’un monde oublié

Publié le 5 juin 2025 à 16:29

Après le silence, la vague. Le studio indépendant Giant Squid, acclamé pour les poétiques ABZÛ et The Pathless, refait surface avec un projet aussi audacieux que splendide : Sword of the Sea. Teasé il y a un certain temps et depuis porté disparu, le jeu a effectué un retour éclatant lors du dernier State of Play, dévoilant sa date de sortie : le 19 août 2025 sur PS5 et PC (Steam + Epic Games Store). Bonne nouvelle pour les abonnés PlayStation Plus Extra et Premium : le titre sera jouable day one dans leurs formules.

À la barre artistique du projet, on retrouve Matt Nava, connu pour avoir été le directeur artistique de Journey chez Thatgamecompany, puis de ABZÛ et The Pathless chez Giant Squid. Avec Sword of the Sea, il signe une œuvre qui prolonge cette tradition de jeux contemplatifs, sensoriels et immersifs, tout en introduisant une nouvelle dimension ludique : le surf dans les sables mouvants d’un monde ancien.

Le cœur de l'expérience repose sur un objet mystique : l’Hoversword, une sorte de planche de surf lévitante. Grâce à elle, le joueur incarne le Wraith, une entité en quête de rédemption et d'harmonie, capable de carver des vagues de sable mouvantes, de grinder sur des structures anciennes, et de réaliser des tricks acrobatiques dans des environnements à mi-chemin entre skatepark mystique et tombeaux oubliés.

Ce n’est pas simplement un jeu de mouvement : le mouvement est le message. Giant Squid s’est inspiré de classiques du skate et du snowboard pour fusionner vitesse, fluidité, et liberté avec leur narration minimaliste et leur sens aigu de la mise en scène environnementale.

Au fil de l’aventure, le Wraith explore des biomes variés, des dunes de sable doré aux plaines enneigées, en passant par des montagnes glaciales. Le monde, d’abord stérile, peut être régénéré : faune marine, forêts de varech, dauphins, orques et méduses géantes réapparaîtront pour habiter à nouveau cet univers désertique, devenant alliés, tremplins, ou simplement compagnons de glisse.

Avec Austin Wintory (compositeur de Journey) à la bande-son, le jeu promet une ambiance sonore ensorcelante, propice à l’émerveillement et l’introspection. Matt Nava évoque lui-même une expérience spirituelle, une recherche d’osmose entre le joueur, le mouvement et la nature, une sorte de "flow" méditatif, à mi-chemin entre adrénaline et contemplation.

L’architecture du jeu invite à ralentir autant qu’à accélérer : prendre le temps de contempler les panoramas, rendus avec une finesse permise par la PS5 et PS5 Pro, est tout autant récompensé que la maîtrise des tricks les plus fous.

À l’image de Journey, ABZÛ ou The Pathless, Sword of the Sea s’annonce comme une ode au mouvement, à la nature et à la beauté, mêlant gameplay inspiré et esthétique envoutante. Le jeu s’impose déjà comme l’un des jeux indépendants les plus attendus de 2025.


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