Le studio écossais Build a Rocket Boy, en collaboration avec l’éditeur IO Interactive, fait face à une véritable tempête depuis la sortie de son jeu d’action solo MindsEye. Malgré une attente grandissante autour du projet, la sortie n’a pas été à la hauteur des espérances des joueurs – ni des standards de l’industrie.
Premier signal inquiétant : aucun code de test n’a été fourni à la presse avant la sortie du jeu. Un choix souvent révélateur d’un manque de confiance dans la qualité du produit final. Et les premiers retours n’ont pas tardé à confirmer les pires craintes : sur Steam, près de 60 % des critiques sont négatives. Les joueurs dénoncent des problèmes majeurs de performance, de stabilité, et une intelligence artificielle souvent défaillante.
En quelques heures, les réseaux sociaux ont été inondés de vidéos montrant des bugs impressionnants : personnages qui se déforment, chutes dans le vide, textures qui disparaissent… L’ampleur des soucis a poussé certains utilisateurs PlayStation à demander – et obtenir – des remboursements, un geste rarement accordé par Sony, qui rappelle les débuts catastrophiques de Cyberpunk 2077 en 2020.
Face à la polémique croissante, Build a Rocket Boy a finalement pris la parole jeudi via un communiqué. Le studio y présente ses excuses et annonce avoir identifié une fuite de mémoire comme étant à l’origine de la plupart des crashs, un bug qui affecterait environ un joueur sur dix.
« Nous sommes profondément désolés que tous les joueurs n’aient pas pu profiter du jeu comme nous l’espérions. »
Le studio assure que ses équipes ont travaillé sans relâche pour corriger ces erreurs. Un correctif est en cours de déploiement, avec une sortie annoncée dès vendredi, sous réserve de validation par PlayStation et Xbox. Il concernera aussi bien les versions PC que consoles.
Une communication à reconstruire
Bien que Build a Rocket Boy promette des mises à jour régulières et transparentes, le mal est fait pour une partie de la communauté. Le manque de communication en amont, l’absence de tests presse, et le lancement précipité ont entamé la crédibilité d’un studio qui devait marquer les esprits avec ce projet ambitieux.
Ce lancement tumultueux pose une fois de plus la question des standards de sortie dans l’industrie du jeu vidéo. À vouloir sortir à tout prix un jeu avant qu’il ne soit prêt, les studios prennent le risque de ruiner des années de travail en quelques jours. Espérons que les correctifs annoncés pourront redresser la barre, et que MindsEye pourra – comme d’autres avant lui – renaître de ses bugs.
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