Ce mois de juin 2025, CD Projekt Red a dévoilé une démo technologique qui a immédiatement suscité l’enthousiasme des fans de la saga The Witcher. Non, ce n’est pas The Witcher 4 en soi, mais plutôt un avant-goût des prouesses technologiques sur lesquelles repose le prochain opus. La différence est importante : cette démo n’est pas un extrait du jeu, mais un aperçu du moteur et des technologies qui l’alimenteront.
« Il s'agit d'une démonstration technologique, mais pas The Witcher 4 lui-même », précise CD Projekt Red.
« Elle montre les bases que nous développons avec Epic Games pour repousser les limites du monde ouvert. »
Avec cette démonstration, le studio polonais confirme son ambition de repousser les standards actuels, en s’appuyant sur l’Unreal Engine 5 d’Epic Games. Ce choix stratégique — abandonner leur moteur maison REDengine au profit d’un moteur plus universel — vise à permettre plus de flexibilité et à anticiper les besoins de performance pour les années à venir.
La démo met en avant une panoplie de technologies de pointe, telles que :
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UAF (Universal Animation Framework) : pour des animations encore plus fluides et naturelles.
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Nanite Foliage : un rendu extrêmement détaillé de la végétation, crucial pour les paysages fantastiques du Continent.
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Smart Objects : pour enrichir l’interactivité du monde.
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ML Deformer : une technologie basée sur l’apprentissage machine pour des déformations réalistes des corps et visages.
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FastGeo Streaming : pour un chargement plus rapide et fluide des environnements massifs.
Autrement dit, CD Projekt Red ne se contente pas de faire évoluer sa série phare ; il réinvente la manière de concevoir un monde ouvert dans un jeu AAA.
Mais si ces promesses font rêver, elles posent une question épineuse : comment faire tourner tout ça sur les consoles actuelles, et surtout sur la Xbox Series S ?
C’est justement un point soulevé par Charles Tremblay, vice-président de la technologie chez CD Projekt Red, dans une interview accordée à Digital Foundry :
« 60 FPS sera extrêmement difficile sur la Series S. »
Cette déclaration n’est pas anodine. La Xbox Series S, bien que conçue comme une porte d’entrée vers la nouvelle génération, reste moins puissante que sa grande sœur, la Xbox Series X, ou encore la PS5. Pourtant, Microsoft impose une compatibilité obligatoire entre les deux modèles pour toute sortie sur Xbox.
Cela signifie que CD Projekt devra jongler avec des compromis techniques importants pour garantir un jeu fonctionnel sur Series S — quitte à sacrifier certaines options graphiques ou à limiter la fluidité. Une réalité technique qui rappelle les défis déjà rencontrés sur des titres comme Cyberpunk 2077 à son lancement.
CD Projekt insiste : ce que nous avons vu n’est qu’une étape préliminaire, un terrain de test pour expérimenter et calibrer les outils. Cela dit, cette démonstration donne le ton. Le studio veut clairement faire de The Witcher 4 une vitrine technologique, tout en restant conscient des contraintes hardware — notamment sur consoles.
Avec cette approche, le développeur espère non seulement réconcilier son ambition artistique avec des performances stables, mais aussi reconquérir la confiance des joueurs, mise à mal à la sortie chaotique de Cyberpunk 2077.
L’univers de The Witcher est prêt à faire peau neuve. Grâce à Unreal Engine 5, aux innovations internes et à un partenariat solide avec Epic Games, CD Projekt veut marquer un nouveau tournant pour la franchise. Si l’on ne sait encore presque rien du scénario, ni de son héros (Geralt ou un successeur ?), les fondations techniques posées annoncent un jeu spectaculaire et ambitieux.
Mais les prochaines étapes seront cruciales : réussir à adapter ce rêve technologique à toutes les plateformes, sans sacrifier l’expérience ou la qualité, tout en livrant un jeu terminé, stable et à la hauteur des attentes. Car si l’histoire nous a appris quelque chose, c’est que la promesse ne suffit pas — seule l’exécution compte.
La démo technique de The Witcher 4 impressionne par son ambition, mais rappelle aussi les contraintes bien réelles du développement multiplateforme. Reste à voir si CD Projekt saura transformer cet avant-goût futuriste en un chef-d’œuvre jouable pour tous.
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