Le mois de juin a été marqué par un moment fort pour les fans de survival horror : Capcom a dévoilé Resident Evil Requiem aux Game Awards, avec une date de sortie fixée au 27 février 2025 sur PS5, Xbox Series X/S et PC. Si la simple évocation d’un nouveau Resident Evil suffit à électriser la communauté, ce nouvel opus s’annonce comme une véritable rupture dans la continuité. Fini les rumeurs de monde ouvert ou de multijoueur en ligne : Requiem revient aux fondamentaux du genre, tout en empruntant une voie narrative plus intime et psychologique.
Le visage de cette renaissance s’appelle Grace Ashcroft, fille d’Alyssa Ashcroft, journaliste emblématique de Resident Evil Outbreak. Mais contrairement à sa mère, Grace ne manie ni fusils à pompe ni pistolets automatiques. Elle est analyste au FBI, bien plus à l’aise dans les bureaux que sur un champ de bataille. Pourtant, une série de morts inexpliquées à Raccoon City – pourtant rayée de la carte il y a 30 ans à la fin de Resident Evil 3 – va l’entraîner au cœur d’un cauchemar qu’elle n’est pas préparée à affronter.
Ce parti pris est pleinement assumé par le réalisateur Koshi Nakanishi (connu pour Resident Evil 7), qui explique que Grace n’a aucune expérience en combat, ce qui permettra aux joueurs de la voir évoluer, apprendre et survivre progressivement au fil du jeu. C’est un changement majeur, un retour à une terreur plus palpable, plus réaliste, qui s’appuie sur la vulnérabilité du personnage plutôt que sur sa puissance.
Dans un journal vidéo réservé aux membres du site officiel de Capcom, Nakanishi a révélé un détail crucial : Resident Evil Requiem est né des cendres de Resident Evil 9. En effet, une version initiale du neuvième opus était bien en développement… mais elle était très différente. Le concept ? Un Resident Evil en ligne ou en monde ouvert.
« Vous avez peut-être entendu certaines rumeurs », dit Nakanishi, en faisant référence aux spéculations relayées par l’insider Dusk Golem. « Nous avons effectivement passé du temps à expérimenter avec des idées de multijoueur ou d’exploration ouverte. Mais malgré leur potentiel, nous avons réalisé que ce n’était pas ce que les fans voulaient. »
Selon Dusk Golem, cette version de RE9 a été initiée dès 2017, avec des personnages bien connus comme Leon Kennedy et Jill Valentine. L’idée était de s’éloigner de la vue subjective de Resident Evil 7, mais le développement s’est embourbé. Capcom a finalement décidé de tout recommencer à zéro en 2021, peu après la sortie de Resident Evil Village.
Le premier gameplay de Resident Evil Requiem, dévoilé ce jeudi, confirme cette nouvelle direction : une vue mixte entre la première et la troisième personne, pour satisfaire les amateurs de sensations immersives comme les nostalgiques des anciens opus. Les environnements semblent sombres, oppressants, et marqués par la mémoire traumatique de Raccoon City, trois décennies après sa destruction.
Plus qu’un simple décor, la ville semble agir comme un personnage à part entière, reflet du malaise psychologique de Grace. Capcom semble vouloir explorer non seulement l’horreur physique, mais aussi la terreur mentale, dans la lignée des récents succès de jeux plus introspectifs comme The Medium ou Alan Wake 2.
Avec Requiem, Capcom revient à l’essence de la peur tout en osant une relecture du mythe Resident Evil. Le gameplay promet une montée en tension organique, basée sur la fragilité et l’adaptation de son héroïne. Le scénario s’inscrit dans une continuité assumée, tout en s’émancipant des figures archétypales qui dominaient jusqu’ici la franchise.
On sent que Capcom a écouté sa communauté, a su reconnaître ses erreurs (comme les ambitions online avortées), et a rebondi avec une proposition à la fois plus humble et plus radicale.
Les attentes sont immenses, mais si Capcom livre sur ses promesses, Resident Evil Requiem pourrait bien être l’opus qui redéfinit l’avenir de la saga. Moins spectaculaire peut-être, mais plus profond, plus humain, plus angoissant.
Rendez-vous le 27 février 2025, pour découvrir si cette Requiem sera un chant funèbre ou un nouveau départ.
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