Mercredi a été une journée chargée en tensions et en rumeurs dans l’univers de Microsoft Gaming. Alors que l’entreprise traverse une période particulièrement difficile, marquée par une vague de licenciements massifs dans plusieurs divisions, une rumeur est soudainement apparue en ligne : Phil Spencer, le charismatique PDG de Microsoft Gaming, serait sur le point de prendre sa retraite, laissant sa place à Sarah Bond, actuelle présidente de Xbox.
Cette rumeur, sans source officielle identifiable, a rapidement enflammé les réseaux sociaux, en particulier la plateforme X (anciennement Twitter), alimentée par les récentes réorganisations internes et la situation délicate de certains studios Xbox récemment fermés ou restructurés. Le timing n’a fait qu’accentuer les spéculations.
Mais Microsoft n’a pas laissé cette information se propager sans réagir. Frank Shaw, responsable de la communication chez Microsoft, a pris la parole sur X avec un ton inhabituellement direct pour un cadre de cette envergure. Sa déclaration est sans ambiguïté :
"Toute histoire concernant le départ à la retraite de Phil Spencer est inventée."
Quelques heures plus tard, The Verge, média tech bien implanté dans l’écosystème Microsoft, a reçu une confirmation officielle de l’entreprise :
"Phil ne prendra pas sa retraite de sitôt."
Cette réponse ferme est notable à plus d’un titre. D’ordinaire, les entreprises technologiques – et Microsoft en particulier – évitent de commenter les rumeurs, même quand elles sont infondées. Ici, la réaction rapide et coordonnée laisse penser que la rumeur était jugée suffisamment nuisible ou crédible pour exiger une réponse publique.
Pourquoi un tel démenti aussi catégorique ? Il faut remettre cela dans un contexte plus large. Microsoft Gaming traverse une crise d’image, marquée par des fermetures de studios comme Arkane Austin et Tango Gameworks, des licenciements touchant des centaines d’employés, et des décisions stratégiques mal perçues par une partie de la communauté Xbox. Dans ce climat tendu, la simple évocation d’un changement brutal à la tête de l’organisation – surtout impliquant Phil Spencer, figure publique appréciée par une grande partie de la communauté – pourrait accentuer la défiance et l’instabilité ressenties à l’interne comme à l’externe.
Phil Spencer, à la tête de Xbox depuis près de dix ans, est perçu comme l’un des dirigeants les plus accessibles et respectés dans l’industrie du jeu vidéo. Il a été l’architecte du redressement de la marque Xbox après les difficultés de l’ère Xbox One, impulsant des changements majeurs comme le rachat de Bethesda, puis celui encore plus colossal d’Activision Blizzard, finalisé en 2023. Son éventuel départ serait donc bien plus qu’un simple changement de visage : ce serait un tournant stratégique profond.
Quant à Sarah Bond, si elle jouit d’un fort capital sympathie en interne et est souvent présentée comme une étoile montante chez Microsoft, la transition vers une direction générale ne semble pas encore d’actualité – en tout cas, pas pour tout de suite.
En résumé, la rumeur du départ de Phil Spencer a été balayée d’un revers de main par Microsoft, qui a tenu à rassurer aussi bien ses employés que ses utilisateurs : le capitaine du navire Xbox reste en poste. Dans un climat aussi agité, cette stabilité affichée à la tête de Microsoft Gaming pourrait bien être l’un des rares points d’ancrage pour les mois à venir.
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