FBC: Firebreak – L’échec du lancement ne freine pas la volonté de Remedy

Publié le 4 juillet 2025 à 13:45

Le lancement de FBC: Firebreak n’a pas été à la hauteur des attentes, surtout sur Steam. Avec moins de 2 000 joueurs simultanés au moment de sa sortie et un chiffre qui stagne désormais sous les 150, selon les données de SteamDB, le constat est sans appel : le jeu n’a pas trouvé son public. Pourtant, malgré ce démarrage très en dessous des espérances, Remedy Entertainment garde la tête haute et entend bien continuer à soutenir le titre avec passion.

Dans une interview accordée à GameSpot, Thomas Puha, directeur de la communication chez Remedy, s’est exprimé sans détour sur la situation.

 

Remedy n’est pas un petit nom dans le monde du jeu vidéo. Après le succès critique de Control et l’aura grandissante d’Alan Wake II, l’éditeur finlandais pouvait légitimement espérer que FBC: Firebreak trouverait une audience solide. Mais la réalité a été brutale.

Moins de 2 000 joueurs au pic de lancement, pour un jeu multijoueur qui mise sur l’engagement communautaire, c’est un chiffre difficile à défendre. Très vite, le nombre est tombé sous les 150 joueurs simultanés, ce qui compromet lourdement la viabilité du matchmaking et de l’expérience en ligne.

Pour Thomas Puha, cette déconvenue est à la fois décevante et formatrice :

« Nous ne sommes pas naïfs ; nous espérions un meilleur lancement, mais l’équipe est extrêmement motivée pour continuer à développer le jeu et à répondre aux retours des joueurs. »

 

Remedy n’a pas tardé à réagir. Dès la première semaine, un patch 1.2 a été déployé, apportant d’importants ajustements au gameplay et à l’équilibrage, qui étaient parmi les critiques principales des joueurs. Le titre, accusé d’être frustrant et déséquilibré, a vu ses systèmes corrigés avec une volonté manifeste d’écoute de la communauté.

Le studio, réputé pour son approche méthodique et créative, adopte ici un rythme plus agile. Même si l’équipe est réduite par rapport à d’autres grands projets AAA, elle entend relever les défis avec ingéniosité, selon ses propres mots.

 

Plusieurs raisons peuvent expliquer cet échec :

  • Un contenu initial jugé trop léger, avec peu de classes disponibles, une variété de missions limitée, et une répétitivité qui a rapidement été soulignée par les premiers joueurs.

  • Une communication trop discrète, notamment auprès de la communauté PC, qui représente pourtant un cœur stratégique pour ce type de jeu.

  • Une concurrence féroce, dans un marché saturé de shooters multijoueurs où seuls les plus innovants ou les mieux lancés parviennent à exister.

Le jeu a également souffert d’un manque d’identité forte, peinant à se distinguer visuellement ou mécaniquement d’autres titres déjà bien établis.

 

Heureusement, tout n’est pas perdu. Remedy a annoncé l’arrivée de contenu additionnel gratuit, dont notamment de nouvelles classes de personnages, qui devraient diversifier l’expérience et redonner envie aux curieux de se replonger dans FBC: Firebreak.

Cette stratégie, combinée à des patchs réguliers, vise à construire une base de joueurs fidèle sur le long terme, même si le démarrage a été difficile. Ce n’est pas la première fois qu’un jeu commence dans la douleur pour ensuite renaître grâce à un suivi attentif (on se souvient de No Man’s Sky ou Rainbow Six Siege).

 

Ce que l’on retient surtout de cette interview, c’est la résilience de l’équipe. Là où d’autres studios auraient pu abandonner le projet ou passer à autre chose, Remedy choisit de persévérer. Thomas Puha insiste sur la volonté de travailler avec des équipes réduites mais passionnées, et de bâtir un projet cohérent à long terme, en s’appuyant sur les retours des joueurs.

Le message est clair : FBC: Firebreak n’a pas dit son dernier mot. Même si l’embarcation prend l’eau, le capitaine reste à la barre, et l’équipage est prêt à écoper pour repartir.


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