
La scène vidéoludique a été secouée la semaine dernière après l’annonce de l’annulation soudaine d’un projet non dévoilé de Romero Games, le studio fondé par John Romero, légende du jeu vidéo à l’origine de DOOM et Quake. Si les premières informations évoquaient la fin d’un partenariat d’édition avec un acteur inconnu, il a rapidement été révélé que Microsoft était l’éditeur en question.
Cette rupture a eu des conséquences immédiates et dramatiques : un employé a déclaré que l’intégralité de l’équipe avait été licenciée, information confirmée par une autre source anonyme dans un article du Journal. De quoi faire craindre le démantèlement pur et simple du studio.
Face aux rumeurs de fermeture, Romero Games a rapidement pris la parole dans un communiqué officiel, dénonçant des « inexactitudes » dans les récents articles. Le studio admet que :
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Le financement de son jeu a été interrompu.
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Le projet est annulé pour l’instant.
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Il doit réévaluer son effectif complet, ce qui confirme les pertes d’emplois évoquées.
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Mais surtout : le studio n’est pas fermé, et continue d’exister.
Dans le même communiqué, Romero Games indique être en discussion avec plusieurs autres éditeurs potentiels qui se seraient manifestés après l’annonce de l’annulation, dans le but de sauver le projet.
En parallèle, un témoignage poignant d’un employé anonyme, relayé par The Journal, révèle une autre facette de la crise : celle de l’incompréhension totale au sein du personnel.
« Nous avons eu des réunions avec l’éditeur la veille, mais il n’en a pas été question… Cela nous semblait si lointain. Le titre était déjà bien développé à l’époque. »
Ce témoignage renforce l’idée d’une décision de dernière minute de la part de Microsoft, sans avertissement préalable, et met en lumière l’impact humain brutal de ce type de désengagement dans le monde du développement indépendant.
Pour l’heure, l’avenir du projet reste en suspens. Romero Games se bat pour éviter la fermeture, et les discussions avec de nouveaux éditeurs sont en cours. Rien n’indique toutefois que le jeu annulé pourra être sauvé rapidement, ni si l’équipe pourra être reconstituée.
Ce cas illustre avec force la fragilité des studios indépendants, même lorsqu’ils sont dirigés par des vétérans respectés de l’industrie. Un seul retrait d’éditeur peut avoir un effet domino dévastateur, mettant en péril des mois — voire des années — de travail et de création.
En conclusion : Si Romero Games affirme ne pas avoir fermé ses portes, la perte de son financement principal, les licenciements massifs, et l’annulation d’un projet avancé plongent le studio dans une situation critique. L’espoir renaît néanmoins grâce à l’intérêt de nouveaux éditeurs, signe que le projet – et le studio – pourraient encore se relever.
Le combat est loin d’être terminé, mais la transparence de Romero Games et la mobilisation de la communauté montrent que dans le jeu vidéo, la résilience est souvent aussi essentielle que la créativité.
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