La saga Mafia revient sous les projecteurs avec un nouveau chapitre ambitieux, Mafia: The Old Country, développé avec l’Unreal Engine 5. Cette fois, direction le sud de l’Italie au début du XXe siècle, à une époque où les fondations de la mafia sicilienne, la tristement célèbre Cosa Nostra, commençaient tout juste à se former.
Avec un changement de cap assumé, ce nouvel opus abandonne la structure en monde ouvert qui avait défini les épisodes précédents pour se recentrer sur une expérience beaucoup plus narrative, à travers les yeux d’un tout nouveau protagoniste : Enzo Favara.
Mafia: The Old Country choisit de plonger au cœur des origines de l’organisation criminelle la plus célèbre du monde, bien loin des gratte-ciels américains. Dans les terres brûlées du sud de l’Italie, Enzo Favara, jeune homme sans nom ni pouvoir, rêve d’ascension. Mais cette montée en grade aura un prix : loyauté, violence et trahison s’imposeront vite comme les seules monnaies d’échange dans ce monde en mutation.
Ce cadre plus intime et narratif promet une fresque historique plus profonde, s’inspirant de faits réels et de la culture mafieuse de l’époque, entre vendetta familiale et structures de pouvoir locales.
Dans une vidéo de gameplay d’environ neuf minutes, les joueurs ont eu un premier aperçu concret du jeu. L’action se déroule lors du Chapitre 5, une mission qui illustre parfaitement le mélange entre narration tendue et mécaniques classiques de la franchise.
La séquence commence par un échange à l’armurerie, où Enzo prépare sa mission. S’ensuit une phase de conduite, puis une séquence d’infiltration dans une villa appartenant à un certain Ludovici, cible d’intérêt pour les protagonistes.
Mais comme toujours dans l’univers de Mafia, rien ne se passe comme prévu. La mission dégénère rapidement en fusillade, testant les nouvelles mécaniques de gameplay :
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Les munitions sont volontairement limitées, poussant les joueurs à réfléchir avant chaque tir.
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Le corps-à-corps devient une alternative cruciale dans les affrontements rapprochés.
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Le système de santé plus punitif impose de se bander pour continuer à se battre, ajoutant une couche de tension stratégique en pleine action.
Cette démonstration témoigne d’un jeu plus brut, plus tactique, où chaque confrontation est pensée pour renforcer l’immersion et l’urgence dramatique du scénario.
La série Mafia a toujours été reconnue pour son ambiance cinématographique et ses scénarios dignes des meilleurs films de gangsters. Avec The Old Country, les développeurs semblent vouloir revenir à l’essence même du récit, en resserrant l’expérience autour d’un personnage, d’un lieu, et d’une époque.
Ce choix de délaisser le monde ouvert pourrait surprendre certains fans de la première heure, mais s’inscrit dans une tendance actuelle qui privilégie des expériences narratives fortes, maîtrisées et émotionnellement chargées, comme on a pu le voir récemment dans des titres tels que The Last of Us Part II ou A Plague Tale: Requiem.
Entre changement de structure, nouveau décor, et approche plus réaliste du gameplay, Mafia: The Old Country ne se contente pas de prolonger la franchise : il la redéfinit. L’Italie du début du XXe siècle devient un personnage à part entière, un monde dur et vivant où le pouvoir ne s’obtient qu’au prix du sang.
En centrant le jeu sur Enzo Favara, figure montante dans un univers en ruine, les développeurs semblent vouloir nous offrir un drame humain, aussi politique qu’émotionnel.
En conclusion : Mafia: The Old Country n’est pas une suite directe, ni un reboot : c’est une réinvention assumée, qui prend le risque de casser les codes établis de la série pour raconter une histoire plus intime et plus dure, dans un décor rarement exploré par le jeu vidéo.
Entre l’élégance visuelle de l’Unreal Engine 5, la densité narrative annoncée, et la richesse du contexte historique, ce nouveau chapitre pourrait bien être le plus ambitieux à ce jour.
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