
Le monde de Resident Evil est sur le point de connaître une nouvelle résurrection au cinéma. Et cette fois, c’est Zach Cregger, le réalisateur derrière l’acclamé Barbarian, qui est aux commandes. Dans une récente interview accordée à SFX Magazine, relayée par Bloody Disgusting, il a levé le voile sur sa vision très personnelle de ce nouveau projet cinématographique inspiré de la mythique licence de survival horror.
Mais attention : si vous espériez une adaptation rigoureusement fidèle aux jeux, il va falloir revoir vos attentes à la baisse. Cregger ne cache pas qu’il compte prendre des libertés… et cela risque de diviser la communauté des fans.
Zach Cregger ne fait pas mystère de son amour pour la franchise vidéoludique :
« Je suis un grand fan de Resident Evil. J'ai joué à tous les jeux. Je ne sais plus combien de fois j'ai rejoué à RE4 en boucle. J'adore ça. »
Une déclaration rassurante, qui montre que le projet est entre les mains d’un véritable connaisseur, et pas d’un réalisateur parachuté dans un univers qu’il ne comprend pas.
Cependant, il précise immédiatement que son film ne suivra pas à la lettre le scénario des jeux vidéo. Une décision qu’il assume pleinement, tout en précisant qu’il veut rester fidèle à “l’expérience de jeu” plutôt qu’à la narration strictement établie dans les titres originaux.
« Je ne cherche absolument pas à obéir totalement à l’histoire des jeux. J’essaie de raconter une histoire qui soit fidèle à l’expérience de jeu. »
En clair, Cregger veut capturer l’atmosphère, la tension, l’esthétique et les sensations uniques de la saga, mais sans s’imposer les limites des intrigues déjà racontées. Un parti pris créatif qui a ses mérites… mais aussi ses risques.
Il ne fait aucun doute que cette approche divisera les fans. L’histoire de Resident Evil au cinéma est déjà marquée par des adaptations controversées, notamment la longue série de films avec Milla Jovovich (signée Paul W.S. Anderson), ou le plus récent Welcome to Raccoon City, qui tentait de rester plus proche des jeux sans totalement convaincre.
En choisissant une liberté narrative assumée, Zach Cregger sait qu’il s’expose aux critiques :
« Je ne pense pas enfreindre les règles, mais je suis conscient que quoi que je fasse, les gens viendront me voir en ligne. »
Il semble cependant prêt à encaisser la pression, tant qu’il peut livrer un film solide, captivant et personnel :
« Tout ce que je veux, c’est faire un très bon film et raconter une histoire captivante. Je sais que je serai satisfait du film, et j’espère que d’autres le seront aussi. »
Connu pour ses œuvres audacieuses comme Barbarian ou Weapons, Zach Cregger indique que son Resident Evil sera un film à part dans sa carrière :
« Il ne saute pas partout comme Weapons et Barbarian, mais il reste unique. »
Cette phrase suggère un film moins frénétique, mais plus atmosphérique, peut-être plus subtil, anxiogène, et lentement immersif — à l’image des meilleurs moments des jeux Resident Evil. Ce pourrait être une excellente nouvelle pour ceux qui espèrent une adaptation plus proche du survival horror que du film d’action bourrin.
Cregger ne sera pas seul à écrire cette nouvelle page du mythe. Il coécrit le scénario avec Shay Hatten, à qui l’on doit les scripts de John Wick : Chapitres 3 et 4, Army of the Dead ou encore Rebel Moon. Un tandem prometteur, capable de livrer une histoire rythmée et spectaculaire, mais aussi potentiellement profonde et stylisée.
Ce duo pourrait bien réussir là où d'autres se sont heurtés aux attentes contradictoires des fans : créer un film de genre réussi, tout en respectant l'esprit Resident Evil.
Ajouter un commentaire
Commentaires