La Gamescom 2025 a été l’occasion pour John Linneman, membre de Digital Foundry, de prendre la température auprès de nombreux studios. Et ce qu’il en ressort, c’est une situation étonnante : la fameuse Switch 2 — très attendue et déjà entourée de rumeurs — ne serait pas si simple d’accès pour les développeurs.
Selon Linneman, les témoignages s’accumulent : de nombreux studios souhaitent préparer leurs futurs titres pour la Switch 2, mais se retrouvent dans une impasse. La raison ? Nintendo ne distribuerait pas largement ses kits de développement, outils indispensables pour concevoir et optimiser des jeux sur une nouvelle machine.
Résultat : même des équipes bien établies se voient contraintes de viser d’abord la Switch actuelle, avec l’espoir que la rétrocompatibilité permette à leurs créations de fonctionner sur la prochaine génération.
D’après Linneman, Nintendo encourage justement les studios à développer avant tout pour la Switch actuelle. L’idée : s’assurer que la ludothèque continue de s’étoffer, tout en misant sur la rétrocompatibilité pour garantir une transition douce vers la Switch 2.
Cette stratégie peut se comprendre d’un point de vue commercial : maintenir la Switch en vie le plus longtemps possible, alors qu’elle reste un énorme succès mondial. Mais du côté des studios, la frustration est palpable : ils aimeraient profiter dès maintenant des capacités techniques supérieures de la nouvelle machine.
Loin d’être un problème réservé aux indépendants, le manque de kits touche aussi certains grands acteurs de l’industrie. Oliver Mackenzie, autre membre de Digital Foundry, souligne que même des studios renommés rencontrent des difficultés pour mettre la main sur ce précieux matériel.
Pour autant, ce n’est pas une règle universelle : des équipes plus modestes, comme celles derrière Chillin’ by the Fire, ont bien eu accès à ces kits, preuve que Nintendo ne ferme pas complètement la porte.
Nintendo n’en est pas à son premier coup d’éclat stratégique surprenant. L’entreprise a toujours privilégié une gestion très contrôlée de ses ressources, parfois au détriment de l’ouverture vis-à-vis des développeurs tiers.
Cette approche pourrait viser à éviter les fuites massives d’informations techniques avant une annonce officielle de la Switch 2, ou encore à tester la patience et l’ingéniosité des studios. Mais à terme, elle pose une question cruciale : le lancement de la Switch 2 sera-t-il accompagné d’un line-up à la hauteur des attentes ?
En attendant d’avoir des réponses claires, une chose est sûre : la Switch actuelle continue de vivre ses plus belles heures, et la transition vers sa successeure risque d’être plus complexe que prévu.
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