
La sortie d’un nouveau Borderlands est toujours un événement majeur dans le monde du jeu vidéo. La semaine dernière, Borderlands 4 a officiellement débarqué, promettant un univers inédit, une direction artistique toujours déjantée et des heures de loot frénétique. Les fans ont ainsi pu découvrir Kairos, une nouvelle planète ouverte à explorer, conçue comme un terrain de jeu plus vaste et plus immersif que jamais.
Mais si l’excitation était palpable, la fête a rapidement été gâchée par un lancement semé d’embûches, notamment du côté des joueurs PC, confrontés à de nombreux problèmes techniques.
Dès les premières heures, la communauté a rapporté des bugs sévères, des baisses de performance, des crashs à répétition et des optimisations insuffisantes. Sur Steam, les réactions n’ont pas tardé : environ 35 % des critiques postées sont négatives, un score inhabituellement élevé pour une franchise aussi populaire.
Ces retours ont pris une ampleur telle que Gearbox a dû multiplier les communications, assurant travailler activement sur des correctifs pour stabiliser l’expérience. Pourtant, l’insatisfaction persiste et se propage sur les réseaux sociaux, où les critiques pleuvent à l’encontre de l’éditeur… et en particulier de son dirigeant emblématique, Randy Pitchford.
Figure controversée de l’industrie, Randy Pitchford n’est jamais resté en retrait face aux critiques. Cette fois-ci encore, il a choisi de répondre directement à certains joueurs mécontents.
Lorsqu’un internaute a reproché à Gearbox de « s’appuyer sur l’IA pour monter en gamme » et de mal concevoir le moteur du jeu, Pitchford a publié une déclaration teintée d’un sarcasme assumé. Voici l’essentiel de sa réponse :
« Codez votre propre moteur et montrez-nous comment faire. Nous serons vos clients si vous y parvenez. Les gens qui le font maintenant sont clairement stupides et ne savent pas ce qu’ils font… Tout le soutien des plus grandes sociétés technologiques et les plus grands codeurs de moteurs graphiques en temps réel ne savent pas ce que vous semblez savoir. /sarcasme »
Une sortie qui n’a évidemment pas calmé les esprits, bien au contraire. Certains y voient une provocation inutile, d’autres une réaction humaine face à un déferlement de critiques souvent virulentes.
Il serait toutefois injuste de réduire Borderlands 4 à son lancement chaotique. Les joueurs qui parviennent à profiter du jeu soulignent déjà la richesse du monde de Kairos, un terrain de jeu inédit qui mêle environnements extraterrestres, quêtes délirantes et combats toujours aussi nerveux.
La formule Borderlands, qui combine narration absurde, humour décapant et chasse au loot infinie, reste intacte. Les fans de la licence retrouvent ce mélange qui a fait son succès, avec une ambition plus grande que jamais grâce au format monde ouvert.
Reste que Gearbox se trouve aujourd’hui dans une situation délicate : sauver l’image de Borderlands 4 tout en rassurant une communauté frustrée. Les premiers patchs sont déjà en préparation, mais il faudra du temps avant que le jeu puisse convaincre la totalité de sa base de joueurs.
Cette sortie rappelle à quel point les lancements de jeux AAA sont devenus un exercice à haut risque. Entre attentes énormes, communication instantanée via les réseaux sociaux et la moindre erreur amplifiée par la communauté, chaque faux pas peut transformer une célébration en crise médiatique.
Ajouter un commentaire
Commentaires