John Romero n’a pas dit son dernier mot : son mystérieux jeu à 50 millions de dollars pourrait renaître de ses cendres

Publié le 29 octobre 2025 à 15:43

Légende vivante du jeu vidéo, John Romero, co-créateur de Doom, Quake et Wolfenstein 3D, n’a jamais vraiment quitté le feu des projecteurs.
Mais depuis quelque temps, une question intrigue les fans : qu’en est-il de son mystérieux “jeu phare” non annoncé, dont le développement avait été mis en pause après plusieurs années d’efforts ?

Dans une récente mise à jour accordée à Game Reactor, Romero a confirmé que le projet n’était ni abandonné, ni oublié. Au contraire : il reste bien vivant dans les cartons de Romero Games, et pourrait même servir de base à un nouveau jeu à venir. Et quand on parle d’un projet pesant 50 millions de dollars de développement, difficile de rester indifférent.

 

Dans l’entretien, Romero a voulu clarifier une chose essentielle :
le projet appartient intégralement à son studio.

“Nous possédons la propriété intellectuelle, nous possédons le code, nous possédons tout ce qui concerne le jeu.”

Cette déclaration est cruciale.
Dans une industrie où les droits de propriété peuvent rapidement se perdre entre éditeurs, investisseurs et partenaires, Romero conserve un contrôle total sur sa création.

Autrement dit, il n’est pas prisonnier d’un contrat ou d’une société tierce.
Il peut décider librement de relancer le développement, de trouver un nouveau partenaire financier, ou même de réutiliser les assets existants pour créer un tout autre jeu.

Et d’après lui, plusieurs entreprises seraient déjà intéressées pour collaborer à cette renaissance.

 

Romero a également évoqué les enjeux économiques du projet :

“Lorsqu'on développe un jeu pendant des années et qu'on y investit, disons, 50 millions de dollars, si on change de partenaire, cette personne récupère 50 millions de dollars gratuitement.”

Autrement dit, le jeu est déjà largement avancé.
Même si le développement a ralenti, le projet a atteint un stade où beaucoup d’éléments concrets existent déjà :

  • Moteur et code fonctionnels,

  • Assets graphiques,

  • Systèmes de gameplay,

  • Et probablement une structure narrative ou technique bien définie.

Ces éléments représentent un capital technologique et artistique considérable.
Romero insiste : même si le jeu actuel ne voit jamais le jour sous sa forme d’origine, toute cette base peut être recyclée pour construire autre chose, plus vite et à moindre coût.

“Vous disposez d’actifs d’une valeur de 50 millions de dollars que vous pouvez utiliser pour créer autre chose. Donc, quoi qu’il arrive, vous raccourcissez la finalisation de votre jeu, n’est-ce pas ?”

Ce raisonnement montre une maturité industrielle : Romero ne voit pas ce projet comme un échec, mais comme un investissement stratégique pour le futur.

 

Romero n’a jamais révélé le nom ou la nature exacte de ce jeu secret.
Depuis plusieurs années, les fans spéculent sur ce que pourrait être ce projet “AAA” : un FPS dans la lignée de Doom ? Une nouvelle licence ? Un hommage à ses créations passées ?

En 2022, le studio Romero Games avait confirmé travailler sur un “FPS original en partenariat avec un grand éditeur”, utilisant l’Unreal Engine 5.
L’équipe recrutait alors activement des talents pour un projet décrit comme “ambitieux et compétitif”.

Cependant, aucune annonce officielle n’a suivi.
Certains observateurs pensent que ce projet — peut-être affecté par la crise du financement et les coupes budgétaires dans le secteur — pourrait être le fameux jeu évoqué par Romero aujourd’hui.

 

Malgré l’incertitude, Romero reste confiant :

“Nous avons beaucoup d'entreprises intéressées qui continuent de travailler avec nous sur ce projet.”

Dans un contexte où les grands éditeurs cherchent de plus en plus à s’appuyer sur des créateurs de légende pour garantir visibilité et prestige, John Romero reste une figure extrêmement respectée.
Son nom seul suffit à susciter l’intérêt de partenaires potentiels.

On peut imaginer que des sociétés comme Epic Games, Embracer Group ou même Microsoft — toutes friandes de collaborations avec des créateurs emblématiques — pourraient être tentées de relancer ce projet à fort potentiel.

 

Pour rappel, John Romero est l’un des piliers fondateurs du jeu vidéo moderne.
Son influence sur le FPS est monumentale : sans lui, des séries comme Call of Duty, Battlefield ou Halo n’existeraient sans doute pas sous leur forme actuelle.

Depuis la création de Romero Games, le développeur a adopté une approche plus indépendante, avec des titres comme Empire of Sin (en collaboration avec Paradox Interactive).
Mais avec ce mystérieux “jeu phare”, il semble vouloir revenir sur le devant de la scène AAA, avec un projet à la hauteur de son héritage.

Le fait qu’il parle encore aujourd’hui de “propriété intellectuelle majeure” et de millions investis laisse penser qu’il s’agit de l’un des projets les plus ambitieux de sa carrière récente.

 

Ce retour en lumière de Romero soulève une question fascinante :
le légendaire créateur de Doom peut-il encore marquer l’histoire du jeu vidéo à l’ère du photoréalisme et du live-service ?

Si son projet voit enfin le jour, il pourrait représenter un retour aux sources du FPS, mais avec les moyens et la technologie d’aujourd’hui.
Et s’il échoue, il restera malgré tout un jalon de l’évolution de Romero Games, qui continue de grandir et d’expérimenter.

Une chose est sûre : John Romero n’a pas dit son dernier mot.
Et s’il parvient à ressusciter ce projet fantôme, le monde du jeu vidéo pourrait bien assister à un come-back légendaire.


Ajouter un commentaire

Commentaires

Il n'y a pas encore de commentaire.