Alors que les discussions autour de la prochaine génération de consoles commencent à s’intensifier, Sony calme le jeu.
Lors de la dernière conférence téléphonique sur les résultats trimestriels, Lin Tao, directeur financier du groupe, a tenu à rappeler que la PlayStation 5 est encore loin d’avoir livré tout son potentiel.
« Cette année, six ans après son lancement, la PS5 a vu sa base installée croître, et nous estimons que, par rapport aux cycles de vie des consoles classiques, celui-ci semble s’allonger de plus en plus », a déclaré Tao.
Autrement dit : la PS5 est à mi-chemin de sa vie, et Sony entend bien la soutenir encore plusieurs années avant de penser à une véritable relève.
Historiquement, le cycle d’une console PlayStation dure environ six à sept ans avant l’arrivée de sa successeure.
Mais selon Lin Tao, ce modèle traditionnel semble évoluer :
« Avec la PS4, lancée en 2013, cela fait maintenant plus d’une décennie, et il y a encore de nombreux utilisateurs actifs qui apprécient la console. »
Cette observation illustre une tendance profonde du marché : les consoles modernes vieillissent mieux.
Grâce à des mises à jour logicielles régulières, une compatibilité étendue et une offre de jeux sans cesse renouvelée, les générations s’usent moins vite.
Ainsi, la PS5 n’entre pas dans sa “fin de vie”, mais plutôt dans une phase de maturité, où la base installée est stable et les développeurs maîtrisent pleinement la machine.
Six ans après son lancement, la PS5 continue d’attirer de nouveaux joueurs à un rythme soutenu.
Malgré des débuts marqués par des pénuries de composants et des ruptures de stock massives, Sony a su redresser la barre, atteignant une diffusion globale qui dépasse désormais les 84 millions d’unités vendues.
Dans un contexte où la concurrence de Microsoft et du PC gaming reste forte, Sony capitalise sur la fidélité de sa communauté et sur la profondeur de son écosystème.
Ce qui se dégage du discours de Lin Tao, c’est un changement de philosophie.
L’époque où chaque génération de console marquait une rupture technologique nette semble révolue.
Désormais, Sony mise sur la longévité et la consolidation :
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prolonger la durée de vie de la PS5 ;
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optimiser les revenus sur le long terme grâce aux jeux-service et aux DLC ;
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et créer une transition en douceur vers la future génération.
La PS4, encore très utilisée en 2025, en est la preuve : les joueurs ne se précipitent plus vers les nouvelles consoles, surtout lorsque l’expérience de jeu reste qualitative et soutenue.
Une “PS6” déjà en gestation… mais dans le silence
Bien évidemment, la question d’une PlayStation 6 a été soulevée lors de la conférence.
Mais Lin Tao s’est montré particulièrement discret sur le sujet :
« Quant aux lancements futurs et à leurs successeurs, nous ne sommes pas en mesure de faire de commentaires à ce sujet. »
Cette réponse laisse penser que le développement d’une console nouvelle génération est bien en cours, mais que Sony ne souhaite pas précipiter son annonce.
Le groupe semble vouloir éviter de “casser” le momentum actuel de la PS5, tout en préparant en coulisses la transition la plus fluide possible vers la prochaine ère PlayStation.
En affirmant que la PS5 “n’en est qu’à mi-chemin de son développement”, Sony envoie un message clair :
Il n’y aura pas de PS6 avant plusieurs années.
Cela laisse le temps à la firme de :
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renforcer encore ses studios internes (Santa Monica, Naughty Dog, Insomniac, etc.),
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capitaliser sur des franchises solides comme Spider-Man, Horizon ou God of War,
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et poursuivre l’ouverture vers le PC, un levier de croissance désormais assumé.
Cette stratégie d’allongement du cycle est aussi une réponse à l’évolution du marché : les jeux deviennent plus coûteux à développer, les consoles plus puissantes durent plus longtemps, et les joueurs recherchent avant tout la stabilité et la compatibilité.
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