La Steam Machine fait un retour remarqué dans l’actualité vidéoludique, et Valve a profité d’un événement de présentation pour clarifier un point crucial : sa prochaine console ne suivra pas la politique tarifaire traditionnelle des consoles, mais adoptera un prix comparable à celui d’un PC.
C’est ce qu’a révélé un porte-parole de Valve à Linus Sebastian, fondateur de Linus Tech Tips, médiatisant ainsi une orientation stratégique aux implications majeures.
Contrairement à Sony et Microsoft, qui vendent leurs consoles à prix réduit — voire parfois à perte — pour se rattraper ensuite grâce à la vente de jeux et d’abonnements, Valve semble décidé à ne pas subventionner la Steam Machine.
À titre de comparaison :
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PS5 : 500 à 550 $
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PS5 Pro : 750 $
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Xbox Series X : à partir de 600 $
Ces prix, pourtant déjà revus à la hausse en 2024–2025, restent inférieurs au coût réel d’un PC équivalent. Valve, de son côté, entend jouer la transparence et la viabilité en maintenant un prix aligné sur celui d'un ordinateur.
Linus Sebastian résume la logique de Valve ainsi :
« Son prix sera très compétitif par rapport à un PC, mais il sera pratiqué comme celui d’un PC, et non comme celui d’une console subventionnée par les jeux. »
Sebastian précise que Valve n’a donné aucun prix concret, le marché étant « trop fluctuant » pour figer un coût à ce stade. Les chiffres définitifs seront annoncés au lancement, prévu pour le premier trimestre 2026, en même temps que le nouveau Steam Control.
Même si Valve reste discrète, l’indication donnée suggère plusieurs motivations :
1. Protéger l’écosystème ouvert de Steam
Contrairement aux consoles traditionnelles, où les paiements passent obligatoirement par la plateforme propriétaire, Steam laisse ses utilisateurs libres d’acheter des jeux partout, même hors de son magasin.
Subventionner massivement la machine aurait donc peu de sens :
Valve ne peut pas garantir qu’un client achetant une Steam Machine achètera ensuite des jeux sur Steam.
2. Préserver ses relations avec les partenaires logiciels
Sebastian avance l’idée que Valve veut éviter de désavantager ses partenaires :
« Pour éviter de nuire aux opportunités offertes par leurs partenaires potentiels pour les jeux et les logiciels Steam. »
3. Reconnaître la nature hybride du produit
Valve assume pleinement que la Steam Machine est un véritable PC, et pas une console traditionnelle verrouillée à un écosystème unique.
L’acheter en gros, même à 10 000 unités, comme l’explique Linus, ne garantit pas la vente du moindre jeu. La rentabilité doit donc reposer sur le hardware lui-même.
Une console qui joue selon les règles du PC
Cette stratégie peut bousculer les attentes habituelles du marché. Les consommateurs ont été habitués à des consoles à prix cassés depuis plus de deux décennies.
Mais Valve semble miser sur :
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la transparence,
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la pérennité économique,
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la puissance du catalogue Steam,
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et la flexibilité PC-like de la machine,
pour imposer un nouveau paradigme.
La question clé sera : le public est-il prêt à payer un prix « PC » pour une console prête à l’emploi, centrée sur Steam, mais non subventionnée ?
La réponse dépendra de l’équilibre entre performances, fonctionnalités et positionnement marketing au moment du lancement.
Ce qui est sûr, c’est que la Steam Machine version 2026 ne joue pas sur le même terrain que les PlayStation et Xbox actuelles. Valve trace sa propre voie — plus proche du marché PC que du marché console.
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