Avis de Doom: Dark Ages — Un retour aux sources sanglant et musclé

Publié le 4 juin 2025 à 16:37

Après avoir été quelque peu déboussolé par les orientations de Doom 2016 et Doom Eternal, je ne m’attendais pas à retrouver un tel plaisir avec Doom: Dark Ages. Et pourtant, c’est arrivé. Cette préquelle brutale renoue avec l’essence des Doom des années 90, tout en s’offrant quelques libertés modernes bienvenues.

Il m’a fallu deux ou trois chapitres pour apprivoiser le rythme du jeu, résolument plus lourd que les opus récents. Et c’est volontaire : Dark Ages mise sur une approche plus "tank", où chaque coup de fléau et chaque impact de bouclier a du poids. Fini les sauts aériens frénétiques à la Eternal : ici, on reste les bottes bien plantées dans la terre maudite de l’Enfer.

Le gameplay mêle efficacement combat au corps à corps et arsenal classique, enrichi par un bouclier particulièrement bien pensé. Se protéger, charger ou trancher en mêlée devient vite instinctif, et ce mélange renouvelle avec brio la boucle de gameplay.

Et si vous trouvez le tout un peu lent ? Pas de panique, un simple réglage de vitesse de jeu (jusqu’à 150%) permet d’ajuster le rythme à votre goût. À 120%, j’ai trouvé un équilibre parfait entre fluidité et lisibilité.

L’un des points forts de Dark Ages, ce sont ses niveaux gigantesques avec de vastes zones extérieures. On sent que les développeurs ont voulu offrir un vrai sentiment d’épopée, loin des arènes cloisonnées de Doom Eternal. C’est un plaisir de se perdre dans ces environnements, de découvrir des chemins annexes et de foncer tête baissée dans des batailles titanesques contre des dizaines d’ennemis.

À noter : vous pouvez rejouer les chapitres tout en conservant votre progression et vos améliorations. Un bon point pour les complétionnistes.

Visuellement, le jeu assume une esthétique plus sobre, parfois même un peu désaturée. L’Enfer, omniprésent, finit par lasser malgré quelques chapitres au ton lovecraftien plus inspiré. On regrette la variété visuelle de Doom 2016, qui, à l’époque, avait mis une vraie claque graphique.

Cela dit, le design des ennemis, du bestiaire et des environnements reste solide, avec une vraie identité médiévale-apocalyptique.

Si l’histoire n’a jamais été le cœur de la série, Dark Ages propose une narration plus étoffée, intégrant quelques moments marquants : piloter un mecha géant ou chevaucher un dragon. Ces séquences inattendues sont réussies et permettent de casser la routine sans jamais briser le flow du jeu.

En jouant en mode normal, il m’a fallu environ 29 heures pour boucler le jeu, en prenant le temps d’explorer quelques zones annexes (sans chasser tous les objets à collectionner). Le contenu est donc plus que solide, et la rejouabilité est bien là grâce au système de progression persistante entre les niveaux.

Alors, faut-il jouer à Doom: Dark Ages ?

Oui, mille fois oui… à condition de savoir ce que vous venez chercher.

Si vous avez aimé les premiers Doom, que vous cherchez une expérience plus viscérale, plus "lourde" et plus immersive que les récents volets ultra-nerveux, vous allez vous régaler. Doom: Dark Ages réussit son pari : réinventer la série tout en rendant hommage à ses racines.

Cependant, ceux qui préfèrent la nervosité et le parkour frénétique de Eternal risquent de trouver Dark Ages trop lent ou trop rigide… à moins d’ajuster la vitesse de jeu, bien sûr.

Un jeu qui divise, mais qui assume ses choix. Doom: Dark Ages n’est pas juste une parenthèse médiévale : c’est un véritable retour en grâce pour les fans de la première heure. Et pour les autres… une excellente porte d’entrée dans une autre facette de l’enfer.


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