
Après 282 heures passées sur Death Stranding 2 – même si le jeu peut être bouclé en moins de 100 heures – et l’avoir terminé à 100 %, il est temps de répondre à la question : faut-il plonger dans la nouvelle œuvre de Hideo Kojima ?
Kojima prouve une fois encore qu’il est l’un des rares créateurs capables de brouiller les frontières entre cinéma et jeu vidéo. Sa mise en scène, son sens du rythme et son travail sur l’ambiance transforment Death Stranding 2 en une expérience singulière et immersive, à mi-chemin entre film d’auteur et gameplay interactif.
L’action a été enrichie par rapport au premier opus : plus d’armes à feu, davantage de combats rapprochés, et des mécaniques de coursier peaufinées. Les ajustements apportés rendent les livraisons plus fluides et stratégiques.
Les combats de boss, auparavant un point faible, gagnent en spectacle et en intensité, même si l’on reste en deçà des affrontements mémorables de la carrière de Kojima. Le mélange entre livraisons, affrontements et phases contre les boss offre une progression très fluide, incitant à optimiser chaque expédition pour atteindre le score parfait.
Autre nouveauté marquante : de nouveaux ennemis nettement plus redoutables, aussi bien parmi les échoués que chez les adversaires humains. Ils exigent plus de stratégie, de préparation et parfois un équipement spécifique, rendant chaque affrontement plus intense et mémorable.
Un nouveau système de requêtes permet de répondre aux besoins des personnages, en complément des missions principales. Certaines apportent un éclairage supplémentaire sur l’univers, d’autres sont plus anecdotiques. Remplir ces missions débloque gadgets, améliorations et une véritable montée en puissance du réseau que l’on développe.
L’intrigue avance doucement, avec de courtes scènes et des dialogues qui prennent le temps de poser l’univers. Certains joueurs trouveront ce rythme contemplatif, mais la patience est récompensée par un final d’une intensité incroyable, rempli de rebondissements et de séquences dignes d’Hollywood. Le casting, déjà solide, livre des performances exceptionnelles, renforçant l’impact émotionnel du récit.
Visuellement, c’est un sans-faute : visages ultra-détaillés, décors photoréalistes et direction artistique inspirée. La bande-son, soigneusement intégrée, accompagne parfaitement les moments forts et sait se faire oublier dans les phases plus calmes.
Verdict : faut-il y jouer ?
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Oui, absolument si vous aimez les expériences narratives originales, les univers contemplatifs et la patte unique de Kojima.
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À éviter si vous recherchez un jeu d’action frénétique et constant : Death Stranding 2 reste une aventure lente, presque méditative, qui demande un certain investissement émotionnel et temporel.

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