Ghost of Yotei — Le retour de l’esprit samouraï : faut-il y jouer ?

Publié le 2 novembre 2025 à 15:08

Après avoir exploré chaque recoin du monde de Ghost of Yotei, je peux affirmer sans détour que le dernier-né de Sucker Punch Studios n’est pas simplement un successeur de Ghost of Tsushima — c’est une œuvre à part entière, un hommage vibrant au Japon féodal et à la quête intérieure du guerrier.
Mais la grande question demeure : faut-il y jouer ?

 

Une histoire moins marquante, mais un monde plus vivant

Là où Tsushima brillait par sa tension dramatique et son récit historique poignant, Yotei prend une autre voie. L’histoire d’Atsu — une femme consumée par la vengeance après le massacre de sa famille — reste classique, peut-être trop.
Les thèmes de rédemption et de paix intérieure sont familiers, et si la narration tient la route, elle ne bouleverse pas.

Pourtant, ce n’est pas l’histoire principale qui captive, mais le monde. La montagne de Yotei regorge de quêtes annexes, de lieux secrets et de récits parallèles qui enrichissent chaque heure passée manette en main. On se perd avec plaisir dans ses forêts balayées par le vent, ses temples en ruines et ses villages brumeux.

 

Gameplay : perfection affinée, mais sans prise de risque

Côté gameplay, Ghost of Yotei ne révolutionne rien — et c’est peut-être pour le mieux.
Les mécaniques de combat sont toujours aussi fluides, les parades réactives, et la tension des duels à la lame reste grisante. L’infiltration, discrète mais efficace, conserve cet équilibre entre élégance et brutalité.

Les influences de Dark Souls et d’Assassin’s Creed sont toujours palpables : chaque affrontement a du poids, chaque victoire a du sens. C’est du Sucker Punch pur jus — raffiné, maîtrisé, satisfaisant.

 

Visuellement : une claque artistique

Sur PS5, Ghost of Yotei est une démonstration technique.
Ray tracing, effets de particules, transitions climatiques… le jeu respire la puissance de la console sans jamais perdre sa poésie visuelle. Chaque lever de soleil est une invitation à ouvrir le mode photo.

Le réalisme n’atteint peut-être pas des sommets inédits, mais la direction artistique sublime chaque scène. C’est un monde que l’on contemple autant qu’on le parcourt.

 

Musique et ambiance : entre tradition et émotion

La bande originale est une réussite : instruments traditionnels japonais, percussions profondes, chants feutrés… chaque thème semble tiré d’un vieux théâtre Nô.
L’immersion sonore est telle qu’on sent le vent souffler à travers les bambous.
Petit bémol cependant : certaines séquences « éducatives » sur la culture et l’histoire ralentissent le rythme sans toujours enrichir l’expérience.

 

Verdict : faut-il jouer à Ghost of Yotei ?

Oui. Mille fois oui.
Ghost of Yotei n’est pas un simple jeu, c’est une expérience contemplative.
Il ne cherche pas à dépasser Ghost of Tsushima — il choisit de le prolonger.
Et si son scénario n’atteint pas la même intensité émotionnelle, tout le reste de son monde, sa musique, son gameplay — tutoie la perfection.

 

123 heures de jeu. 100 % compléter. Et une conviction : Ghost of Yotei mérite votre attention.


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